La dangerosité du radon ne tient pas dans ses propriétés chimiques. En effet, il s’agit d’un gaz inerte, qui n’est pas toxique. En revanche, il est hautement radioactif et les autorités sanitaires souhaitent attirer l’attention sur la relation entre le taux de radon dans l’air et l’augmentation du nombre de cancers du poumon, connu pour être causé ou aggravé par son inhalation. C’est pourquoi le dépistage du radon est essentiel pour réduire les risques de cancer du poumon.
Le radon est un gaz très radioactif. C’est un émetteur de particules alpha. Ces particules ne sont pas dangereuses à l’air libre, car bien que de haute énergie, leur taille ne leur permet pas de se déplacer de plus de quelques centimètres. La simple surface de l’épiderme suffit à les arrêter sans dommage pour le corps. En revanche, le radon étant un gaz, il présente un fort risque de contamination interne. Une fois inhalées, les particules sont directement en contact avec les cellules des muqueuses dans les poumons.
C’est donc par inhalation que le radon représente un problème de santé publique. En effet, une fois dans le corps, il continue d’irradier et, en fin de vie, donne des descendants eux aussi radioactifs.
Ces émissions radioactives directement au contact des muqueuses vont venir altérer les chaînes de protéines qui forment L’ADN, et ainsi multiplier le risque d‘erreurs génétiques lors de leur renouvellement. Ce sont ces erreurs qui, mises bout à bout, aboutissent à ce que l’on appelle communément un cancer.
L’inhalation du radon constitue un risque linéaire sans seuil. Cela sous-entend que le risque existe dès la première inhalation, même si celui-ci est infime. Ce danger restera infime tant que la concentration de radon dans un local reste la même que celle en plein air. Il augmente ensuite drastiquement en cas d‘exposition prolongée à de fortes concentrations de radon, comme par exemple dans des caves et sous-sols mal ventilés, ou dans les mines d’uranium. Le seuil réglementaire depuis 2018 (décret n°2018-434 du 04 juin 2018) abaisse le seuil de gestion de 300 Bq/m3 au lieu de 400 Bq/m3
Il est scientifiquement prouvé que l’inhalation de radon combinée à un tabagisme régulier augmente de manière exponentielle le risque de développer un cancer du poumon. C’est pourquoi il est recommandé dans tous les cas de dépister la présence de radon dans les locaux et habitations fréquentés régulièrement.
Un dépistage rapide de la présence de radon dans l’air peut se faire facilement en contactant un professionnel du milieu. Jean-Noël ANTOINE par le biais d’Action Radon dispose de l’équipement adapté pour établir un diagnostic radon et orienter ensuite vers une solution adaptée. Il peut s’agir d’une simple amélioration de la routine d’aération des locaux, comme de l’installation d’un système de ventilation avec un débit industriel dans les cas de forte concentration de radon. Si un tel dépistage reste optionnel pour les particuliers (hors certains cas de transactions immobilières), il reste vivement recommandé d’effectuer une détection de radon dans les zones 2 et 3 en France. De telles mesures sont quant à elles obligatoires pour certains établissements recevant du public (ERP). Les ERP concernés font l’objet d’une liste exhaustive détaillée dans l’article D 1333-32 du code de la santé publique.