Le risque de surexposition au radon concerne plusieurs milliers de communes en France. En cause, la nature géologique du sous-sol français, propice à la libération de ce gaz radioactif contre lequel les autorités sanitaires ont décidé de lutter. Quelles sont les régions de France dont l’exposition au radon est significative ?
Le radon, rappelons-le, est un gaz radioactif omniprésent dans la nature, qui descend de l’uranium après sa désintégration. C’est le seul gaz radioactif naturel connu, et sa concentration dans l’air libre varie en fonction de la nature du sous-sol. Il est en effet naturellement présent en grande quantité dans les régions riches en granit, en minerai d’uranium, ou encore les anciennes régions volcaniques. Il peut enfin dans une moindre mesure être transporté en étant dissout dans l’eau des rivières souterraines qui traversent ces terres. Cela dit, le risque d’exposition au radon véhiculé par l’eau reste négligeable, et ne rentre pas en compte dans la classification des régions françaises en fonction du potentiel radon.
Pour sensibiliser le public à la présence de ce gaz dans l’air, le gouvernement a décidé de diviser le territoire français, à l’échelle des communes ou arrondissements des grandes villes, en trois zones, en fonction du potentiel radon qu’elles présentent. La carte de ces zones est à disposition sur le site de l’IRSN, et permet de s’informer du risque potentiel d’exposition en fonction de la région.
Les régions les plus exposées sont donc la Corse, en raison de la nature granitique de l’île, mais aussi la Bretagne, et enfin le Massif central. Cela s’explique par la longue activité volcanique de cette région à l’échelle géologique. Les Alpes, les Pyrénées, les Vosges et le Jura sont aussi concernés.
Il est à noter toutefois qu’en zone 1, des lieux peuvent présenter les mêmes risques pour les habitations. En zone 1, il n’y a aucune mesure de prévention, donc le danger est paradoxalement plus élevé par la non-prise en compte du risque. La carte des zones radon n’a donc qu’une valeur indicative, et ne dispense pas d’effectuer des mesures plus précises en fonction de la localité et des infrastructures.
Vivre dans une commune située en zone 3 radon implique un risque, mais il y a des solutions.
Pour connaître avec plus de précision le potentiel radon de sa région ou de sa commune, il est recommandé de se renseigner directement à la mairie. En effet, une commune située dans la zone 3 peut très bien présenter moins de radon dans l’air qu’une autre située en zone 1, et inversement.
Pour connaître précisément la concentration en radon, seule la mesure fera foi !
Si les services de la mairie confirment la présence d’un risque, le mieux est alors de faire appel à un professionnel pour effectuer des mesures plus précises. Action Radon, et Jean-Noël ANTOINE proposent des expertises précises du potentiel radon de vos locaux et habitations, pour ensuite prendre les mesures adaptées à votre situation. En effet, si un particulier n’a pas d’obligations légales en dehors de la vente et de la location d’un bien, il n’en va pas de même pour les professionnels. Il faudra donc en fonction de l’expertise radon envisager d’investir dans des travaux de remédiation : un système de ventilation adapté, voire quelques travaux d’étanchéification pour faire diminuer le taux de radon dans votre intérieur, un système de dépressurisation du sol… Il existe des aides aux travaux reconduites d’année en année et propres à chaque région.