La lutte contre les effets du radon à long terme est un enjeu de santé publique. Les directives européennes relatives à la santé et à l’exposition aux rayonnements ionisants ont conduit la France à adopter, il y a quelques années, des mesures contre ce gaz radioactif responsable de plusieurs milliers de décès par an. Qu’est-ce que le plan national d’action radon ?
Abrégé en PNAR, ce plan est le quatrième à être mis en place. Il répond aux exigences des directives EURATOM de 2013, qui demandaient aux États membres de mettre sur pied un plan national d’actions pour réduire sur le long terme les effets néfastes du radon sur la santé de la population. Ce quatrième plan national d’action radon a donc été publié le 18 février 2021, et contient tous les axes de travail pour la gestion du risque radon pour la période 2020-2024. Il fixe trois objectifs majeurs, et en précise les acteurs et les pilotes, ainsi que les moyens qui seront engagés pour y parvenir.
Le Plan national d’action radon est un projet d’envergure, multiministériel et multi-institutionnel. Il est initié par les ministères de la Santé, de l’Environnement, de la Construction et du Travail, mais fait ensuite intervenir tous les acteurs de la lutte contre le radon à toutes les échelles et dans tous les domaines. Les experts nationaux comme l‘IRSN, les collectivités territoriales, les institutions régionales, puis dans une moindre mesure les professionnels du secteur et enfin les particuliers.
Des entreprises spécialisées comme Jean-Noël ANTOINE et Action Radon apportent à leur niveau leur expertise pour informer le public et l’orienter vers des solutions en conformité avec le PNAR.
Il revient ensuite aux particuliers de mieux s’informer sur les risques potentiels du radon et sur les moyens de s’en prémunir.
Les objectifs du PNAR sont simples. Il vise tout d’abord à améliorer les connaissances sur le radon et les risques associés en permettant une mise en commun des mesures et des analyses au niveau national. Il promet ensuite une plus grande sensibilisation des populations aux effets du gaz radioactif et un meilleur accès aux informations pour les particuliers comme pour les professionnels. Le dernier volet du PNAR concerne les bâtiments et les constructions. C’est en effet le problème majeur avec le radon : sa faculté à s’accumuler au niveau des sous-sols et du rez-de-chaussée des bâtiments et habitations mal ventilés. Ce dernier volet propose donc d‘améliorer la réglementation et d’investir dans la recherche sur les matériaux et les techniques de construction, pour limiter au maximum l’exposition des citoyens à la radioactivité.
De tels objectifs demandent des moyens conséquents : du personnel formé, du matériel spécialisé, de l’investissement dans la recherche et le développement, mais aussi surtout une grande collaboration entre tous les niveaux de compétences et de responsabilité sur le plan national.
Le PNAR confirme que la lutte contre les effets délétères du radon à long terme (il est le second responsable des cancers du poumon après le tabagisme) est l’affaire de tous.
Les partenaires du PNAR : DREETS, CARST, ARS…